merce, comparé avec le trafic et le transport, il ne pouvait manquer de voir quelle grande iniquité envers les fermiers résulterait de la séparation des consommateurs et des producteurs, qu’on cherchait à produire chez la population parmi laquelle il vivait et à laquelle s’adressait son livre. Il est évident que ses yeux étaient grands ouverts sur l’immense avantage qu’il y a partout à combiner des tonneaux de subsistances et des tonneaux de laine sous la forme de pièces de drap, ce qui donne au cultivateur la faculté d’entretenir des relations avec les pays lointains.
Très-soigneux des avantages de la concentration, il se montre dans tout son livre opposé à la centralisation. L’une, en regardant toujours à l’intérieur pousse à l’amour du foyer de famille et d’un bonheur tranquille ; en facilitant le commerce, elle pousse à l’amour de l’union ; en libérant le fermier de la plus oppressive de toutes les taxes, elle aide à créer une agriculture éclairée ; en favorisant l’accroissement de richesse, elle permet à l’homme d’avoir du loisir pour réfléchir sur tout ce qu’il observe autour de lui, et sur les souvenirs laissés par les générations précédentes ; en développant les facultés individuelles, elle favorise l’habitude de l’indépendance dans la pensée et dans l’action ; en mettant chacun en état de combiner avec tous, elle facilite l’association et ainsi développe l’homme, — le sujet de la science sociale.
En regardant toujours à l’extérieur, la centralisation tend à fomenter la guerre et le désordre, — ce qui amène le dégât des occupations pacifiques, empêche l’accroissement de richesse, et retarde le développement des pouvoirs vastes et variés de la terre. Sous elle, les hommes sont forcés de se mouvoir en masse gouvernés par des ministres, des généraux et des amiraux. — L’habitude de l’indépendance de pensée et d’action ne peut exister. L’homme ne dirige point ses propres affaires ; l’homme n’applique à son gré, ni son travail, ni les produits qui en sont le fruit. L’État a le maniement de toute chose utile est lui-même composé de ceux qui vivent de profits dérivant du maniement des affaires des autres.
Par sa tendance à assurer la continuité du mouvement de la société et à renforcer de jour en jour la sécurité, la première conduit à élever la proportion du capital fixé au capital mobile tandis que l’autre, — qui produit toujours l’interruption et l’insécurité, — accroît le mobile aux dépens de celui qui est fixé. L’une vise à la