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CHAPITRE LV.

DE LA SCIENCE SOCIALE.

§ 1. — Identité des lois physiques et sociales. L’harmonie, résultat universel de l’opération non entravée des lois naturelles. Identité des instérêts individuels et nationaux dans le monde entier.

Les simples lois qui régissent la matière sous toutes ses formes et qui sont communes à la science physique et à la science sociale, peuvent maintenant se résumer ainsi :

Toutes les molécules de la matière gravitent l’une vers l’autre, — l’attraction étant en raison directe de la masse et en raison inverse de la distance.

Toute matière est soumise à l’action des forces centripète et centrifuge : — l’une tendant à la production de centres locaux d’action, l’autre à la destruction de tels centres et à la production d’une grande masse centrale obéissant à une seule loi.

Plus il y a équilibre parfait entre ces forces opposées, plus uniforme et continu est le mouvement des différents corps, et plus harmonique est l’action du système dont ils font partie.

Plus l’action de ces forces est intense, plus s’accélère le mouvement et plus augmente la puissance.

Ce sont là les lois qui régissent les masses et les atomes ; mais il y a d’autres lois en vertu desquelles les masses se réduisent en atomes prêts à entrer en combinaison chimique l’un avec l’autre, — la tendance à combinaison étant en raison directe de l’individualisation parfaite des particules obtenues. Ces lois sont :

Que la chaleur produit mouvement et force, — le mouvement à son tour produisant chaleur et force.