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Page:Carmontelle - Conversations des gens du monde, tome 2.djvu/61

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M. de Vaubois.

Je m’explique. Ce ne sont pas les Pièces qu’on y donne ; souvent elles ne les écoutent pas : mais ce sont les moyens multipliés qu’elles ont de sortir tous les jours pour y aller.

Mad. de Saint-Arli.

Vous voulez dire les petites Loges ?

M. de Vaubois.

Sûrement. Il y en avoit peu, autrefois ; encore n’étoit-ce qu’à l’Opéra, où il étoit du grand air d’en avoir.

Mad. de Saint-Arli.

Il est vrai que dans ma jeunesse, j’allois très-rarement au Spectacle, en comparaison de ce que j’y vais actuellement. Il falloit trouver une autre femme, louer une Loge entière, quelquefois ; tout cela étoit fort difficile.

M. de Vaubois.

A présent, les femmes y vont comme elles veulent, à l’heure qu’elles veulent ; elles sont toujours sûres d’y avoir du monde, & elles trouvent cela fort commode.