Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 2.djvu/130

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cédés vis-à-vis de mon mari ; & tout le monde sait que je suis honnête femme.

M. DE LA BARRE, chantant.

Je n’en crois rien,
Je n’en crois rien.

Mad. POURSUIT.

Comment donc ! vous en douteriez ?

M. DE LA BARRE.

Non, non, continuez.

Mad. POURSUIT.

Pendant dix ans que j’ai été avec mon mari, j’ai eu dix enfans dont il me reste quatre, & tous quatre sont de lui sûrement ; cependant…

M. DE LA BARRE, chantant.

Je n’en crois rien,
Je n’en crois rien.

Mad. POURSUIT.

Monsieur, vous m’insultez.

M. DE LA BARRE.

Moi ? comment donc ?

Mad. POURSUIT.

Quoi, Monsieur, à tout ce que je vous dis, vous répondez toujours : je n’en crois rien.

M. DE LA BARRE.

Hé non, Madame ; ce n’est pas à vous, encore une fois ; ce sont des notes que je fais à un Mémoire.