Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 2.djvu/234

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GRAND-PIERRE.

C’est pour cela qu’elle s’est en-allée quand elle vous a vû.

M. RAIMOND.

Tu le crois, Grand-Pierre ?

GRAND-PIERRE.

Ah, sûrement, Monsieur.

M. RAIMOND, lisant.

C’est pourquoi il faut que vous preniez patience, & que vous ne fassiez que ce que je vous manderai quand il en sera temps, J’ai changé d’avis au sujet des bas de soie ; j’aimerois mieux un petit cœur d’or, pour pendre à mon col ; parce que cela ressembleroit tout-à-fait au vôtre, & que je le verrois toujours. Si cependant vous avez acheté la paire de bas de soie, envoyez-la-moi. Adieu, mon cher Monsieur, j’entends ma mere, je ne puis vous en dire davantage. Javotte.

Qu’elle est charmante ! Qu’elle a de l’esprit ! Ne trouves-tu pas, Grand-Pierre ?

GRAND-PIERRE.

Oh, Monsieur, sans doute ; mais ce n’est pas-là tout ; si vous entendiez, quand elle parle, ce qu’elle dit de vous.

M. RAIMOND.

Hé, dis donc, dis donc ?