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Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 2.djvu/235

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GRAND-PIERRE.

Elle dit tout plein de choses.

M. RAIMOND.

Mais quoi, encore ?

GRAND-PIERRE.

Dame, premierement elle disoit… Attendez, attendez… Je ne saurois me souvenir de tout cela.

M. RAIMOND.

Disoit-elle qu’elle m’aimoit ?

GRAND-PIERRE.

Oh, beaucoup, beaucoup.

M. RAIMOND.

Cela est bien vrai ?

GRAND-PIERRE.

C’est toujours par où elle commence.

M. RAIMOND.

Cette chere enfant ! Qu’elle est aimable ! Allons, je m’en vais lui écrire & lui acheter ce qu’elle me demande. Mais, dis donc, n’ai-je pas bien raison de l’aimer de tout mon cœur ?

GRAND-PIERRE.

Vantez-vous-en. N’allez pourtant pas songer à vouloir lui parler avant qu’elle vous le mande.

M. RAIMOND.

Ne crains rien, ne crains rien. Ce n’est pas