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Scène IV.
La COMTESSE, Mlle DE RICHEVIERE.
La COMTESSE.
Il m’évite ; il connoît sans doute l’infidélité du Marquis ; & il peut l’approuver !
Mlle DE RICHEVIERE.
Mais le Marquis vous aimoit si sincerement ; comment pouvez-vous le soupçonner d’infidélité ? Ah, ma tante ! je mourrois plutôt que d’avoir un pareil soupçon sur l’amour que le Chevalier a pour moi.
La COMTESSE.
Vous êtes bien jeune, ma niece ; & vous ne connoissez pas encore les hommes.
Mlle DE RICHEVIERE.
S’il y en a de perfides, je jurerois bien que le Chevalier ne sera jamais de ce nombre-là.
La COMTESSE.
J’approuve cette façon de penser ; il faut estimer ce qu’on aime. Voilà comme je croyois que je serois toujours avec le Marquis, avant de venir à Paris. J’ai vû naître sa froideur ; j’ai cru la pouvoir ranimer par la jalousie. Il ignore que le Chevalier doit vous épouser ; en