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Le PRÉSIDENT.
Je suis bien aise qu’on vous ait laissé entrer, vous mangerez un poulet avec moi.
L’ABBÉ.
Je vous suis bien obligé ; je ne peux pas avoir cet honneur-là.
Le PRÉSIDENT.
Pourquoi ? Avec vous je ne ferai point de façon ; j’ai un pâté de perdrix, nous causerons, restez.
L’ABBÉ.
Je suis engagé & il est tard ; j’ai même peur de me faire attendre. Une autrefois je serai charmé de passer un peu de tems seul avec vous.
Le PRÉSIDENT.
Où allez-vous ?
L’ABBÉ.
Chez la Marquise d’Aimetout ; & je suis très-pressé.
Le PRÉSIDENT.
Oh, elle ne dîne pas de bonne heure.
L’ABBÉ.
Je vous demande pardon. Elle a changé d’heure en changeant de jour.
Le PRÉSIDENT.
C’est que si vous y voyez l’Abbé Basane,