Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 3.djvu/140

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M. D’ORSANT.

Mais ne connoît-elle que vous d’hommes ?

M. DE BOURVAL.

Elle en connoît peu, du moins ; & jusqu’à présent, n’ayant rien senti pour eux, elle ne les a vu qu’avec indifférence, comme ses compagnes du Couvent.

M. D’ORSANT.

Vous croyez que mon neveu le Chevalier, par exemple ?…

M. DE BOURVAL.

Votre neveu est un polisson.

M. D’ORSANT.

Enfin, je ne sais ce qui vous arrivera ; mais si rien ne réussit de tout ce dont vous vous flattez, n’en soyez pas surpris.

M. DE BOURVAL.

Nous verrons.

M. D’ORSANT.

Je souhaite de tout mon cœur de me tromper, quand ferez-vous cette épreuve ?

M. DE BOURVAL.

À l’instant. Sophie est prévenue & doit amener ici Mademoiselle de Saint-Edme, pen-