Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 3.djvu/340

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M. DE S. FIRMIN.

Elle perd connoissance ! malheureux que je suis ! Pauline ? ma chere Pauline, attends encore, ne meurs pas sans moi. Quel affreux moment, & quel secours lui donner ? (Il tire un flacon de sa poche. Pauline fait un mouvement sans revenir tout-à-fait. M. de S. Firmin regarde l’or de la garniture du flacon avec une espèce de joie.) Mais, Dieux, que vois-je ? Est-ce vous qui m’inspirez ? L’or de ce flacon m’offre-t-il une ressource ? Il est peut-être temps encore. (Il porte, une seconde fois, le flacon au nez de Pauline.) Pauline ? (Elle se ranime, regarde autour d’elle, & elle est prête de retomber.) Ma chere Pauline, rappelle ton courage ; l’espoir renaît dans mon ame ; hâte-toi de le partager. (Elle se releve & s’appuie sur M. de S. Firmin.)

PAULINE.

Hélas ! d’où peut-il te venir, après tout ce que nous avons perdu ?

M. DE S. FIRMIN.

Tu le sauras, le temps me presse.

PAULINE.

Explique-toi.