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M. QU’IMPORTE.
Qu’importe ? que vous le pensiez ou non ? Cela n’en est pas moins vrai.
M. PILLIER.
C’est une plaisanterie, & si vous ne vous connoissiez pas en musique, vous ne viendriez pas tous les jours à l’Opéra.
M. QU’IMPORTE.
Qu’importe ? Moi j’y vais pour voir le monde, pour causer ou me chauffer.
M. SANGLIER.
Quoi, Monsieur ! vous n’êtes pas affligé de voir qu’un Opéra est, à présent, presque tout sans paroles ?
M. QU’IMPORTE.
Qu’importe ? Je ne les ai jamais entendues.
M. PILLIER.
Comment ! vous causiez donc pendant qu’on chantoit ? Vous ne pouviez pas prendre d’intérêt au Poëme.
M. QU’IMPORTE.
Qu’importe ? Je n’ai que faire d’aller m’intéresser à tout cela, je sais seulement, en gros, qu’il y a deux Amans persécutés par deux personnes qui s’entendent ensemble, pendant toute