Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 5.djvu/119

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Le PRÉSIDENT.

S’il n’étoit question que de mon amour propre, la maniere donc elle l’a attaqué m’inquiéteroit peu ; je ne tiens pas beaucoup aux défauts qu’elle m’a reprochés.

Mad. De MOUSON.

Eh bien, en voilà assez. Mandez-lui tout simplement que vous êtes revenu à moi, & que je vais vous épouser : si elle vous aime, elle sera assez punie par les regrets de vous perdre.

Le PRÉSIDENT.

Oui ; mais elle ne conviendroit pas qu’elle m’a aimé, & je veux que tout le monde le sache.

Mad. De MOUSON.

Vous dites qu’elle consent à vous épouser ?

Le PRÉSIDENT.

Il est vrai.

Mad. De MOUSON.

Que voulez-vous de plus ?

Le PRÉSIDENT.

Elle veut que nous partions secrétement pour sa Terre de Saint-Clair, pour aller nous y marier, & ne revenir que quand elle croira qu’on ne parlera plus de ce mariage : moi je n’aime