Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 5.djvu/136

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faut. Cela est un peu petit ; mais je me tiens ici toute la journée, & à la campagne…

M. De SAINT-MAUR.

Votre maison est fort jolie, je vous assure.

M. Le ROND.

Nous avons dans ce village une assez bonne compagnie, & j’y passe six mois de l’année. J’ai sept petits appartemens à donner qui ne sont pas mal ; voulez-vous les voir ?

M. De SAINT-MAUR.

Non, je n’ai pas le tems.

M. Le ROND.

Pour un homme veuf il n’en faut pas davantage, n’est-ce pas ?

M. De SAINT-MAUR.

Il y a bien des gens qui voudroient en avoir la moitié.

M. Le ROND.

Vous devriez venir passer comme cela quelque tems avec moi, & amener Mademoiselle votre nièce.

M. De SAINT-MAUR.

C’est ce que je viens vous proposer.

M. Le ROND.

Tout de bon ? Voilà qui est agir en ami. Et quand viendrez-vous ?