Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 5.djvu/137

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M. De SAINT-MAUR.

Aujourd’hui.

M. Le ROND.

Vous badinez ?

M. De SAINT-MAUR.

Non vraiment ; nous sommes venus dîner chez Madame de la Rue ; j’y ai laissé ma nièce pour venir vous faire cette proposition.

M. Le ROND.

Il falloit venir dîner ici tout de suite.

M. De SAINT-MAUR.

Je ne voulois pas venir m’établir comme cela de but en blanc tout d’un coup, sans vous prévenir.

M. Le ROND.

Voilà une jolie maniere, pour un ami de vingt-cinq ans, car il y a vingt-cinq ans que nous étions ensemble chez le Procureur.

M. De SAINT-MAUR.

Il y en a vingt-huit, mon ami.

M. Le ROND.

Tant que cela ?

M. De SAINT-MAUR.

Oui, vraiment.