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pressé aujourd’hui d’aller à Morinval ? Vous croyiez que j’y coucherois.
Mad. VICTORIN.
Justement : c’est à cause de cela que je vous ai prié de revenir. Voyez comme cela est conséquent ; & puis je vous dirois tout ce que je viens de vous dire, & ce que vous allez savoir.
M. VICTORIN.
Mais pourquoi lui donner la clef de la porte ? Je parie qu’il l’a montrée déjà à tous les Officiers de son régiment.
Mad. VICTORIN.
Tant mieux ; c’est ce que je veux.
M. VICTORIN.
Je ne sai pas à quoi vous en voulez venir ; mais en garnison, il faut toujours qu’une femme évite les histoires où elle peut avoir part.
M. VICTORIN.
Je vous réponds que celle-ci ne me fera point de tort. Je lui ai recommandé sur-tout de ne point faire de bruit en entrant, de peur de réveiller les domestiques, que j’enverrai coucher de bonne-heure.