Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 5.djvu/270

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M. BATTU.

Ne vous embarrassez pas ; il a avec lui un gaillard, qui ne craint ni le feu ni l’eau.

Mlle. GOTON.

Qui donc cela ?

M. BATTU.

C’est un Perruquier de ses amis, qui vous fait la barbe, & qui vous frise au fer ; il faut voir.

Mlle. GOTON.

Mais Monsieur Piquepoint n’est-il pas aussi un habile Tailleur ?

M. BATTU.

Ah, je vous en réponds ; c’est lui qui m’a retourné cet habit-là ; voyez s’il y paroît ?

Mlle. GOTON.

S’il pouvoit changer de même la haine que ma mere a pour la sienne !

M. BATTU.

Ah dame, écoutez donc, la haine ne se met pas à la calandre comme le drap ; mais on lui donne quelquefois du fil à retordre. Vous l’aimez donc bien Monsieur Piquepoint ?

Mlle. GOTON.

Je serois trop ingrate si je ne l’aimois pas ;