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dans ces mariages on ne goûte pas plus de douceurs ? Nuls soins, nuls égards ; on ne s’est jamais desiré ; on finit par s’éviter. Mais nous ! pourriez-vous croire…
Mlle. DE RINANT.
Pensez-vous que je ne me sois pas dit tout ce que vous pourriez me dire ? Cela n’a pas empêché que la crainte ne m’ait arrêté, & je n’ai pas voulu m’exposer à voir détruire mon bonheur.
M. DE LA CHAINIERE.
Et vous vous exposez à être forcée de m’abandonner, pour en épouser un autre !
Mlle. DE RINANT.
Que dites-vous ? je ne consentirois jamais…
M. DE LA CHAINIERE.
N’attendons pas qu’un obstacle de plus, s’oppose à notre mariage.
Mlle. DE RINANT.
Comment faire ?
M. DE LA CHAINIERE.
Votre oncle me connoit, il sait quel est mon bien, qui pourroit le retenir ?
Mlle. DE RINANT.
S’il a d’autres projets ?