Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 5.djvu/50

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il a tort de venir si matin ; & sa mere auroit bien dû l’en empêcher.

Mlle . De SAINT-AURELE.

Comment sa mere ; vous croyez que c’est elle ?…

M. De SAINT-AURELE.

Elle doit le savoir toujours. Apparemment qu’elle lui aura dit ce que nous avions conclu ensemble.

Mlle . De SAINT-AURELE.

Je ne vous comprends pas bien, papa.

M. De SAINT-AURELE.

Je voulois te dire tout cela demain. J’ai su que tu aimois Monsieur de Valbert : j’ai été trouver sa mere pour savoir si elle en savoit quelque chose ; elle m’a tout avoué, & qu’il dépendoit de moi de faire le bonheur de son fils.

Mlle . De SAINT-AURELE.

Est-il possible : & qu’avez-vous répondu ?

M. De SAINT-AURELE.

Que si le parti te convenoit, ce seroit une affaire bientôt faite ; & je voulois raisonner de tout cela avec toi.

Mlle . De SAINT-AURELE.

Ah ! cher papa, que je vous aurai d’obligation !