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Scène II.
ZASKIN.
De quoi peut se vanter mon superbe vainqueur ?
Le plus grand de mes biens reste entier dans mon cœur.
Oui, d’Ulzette charmé je ne crains plus l’absence ;
Ne nous quittant jamais, nos jours dans l’innocence
Coulent paisiblement, en tout temps, en tous lieux,
Et la douce amitié, les rend délicieux.
Privés de nos états, nous goûtons cette aisance
Qu’un philosophe éprouve au sein de l’indigence.
De ces lieux c’est ainsi que nous savons jouir.
A l’homme qui n’a rien tout peut appartenir.
Mais depuis un instant je ne vois plus Ulzette !
Pourquoi mon ame est-elle agitée, inquiette ?
Est-ce un avis des Dieux, quelques pressentiments ?…
Non, je ne crains plus rien ; c’est elle que j’entends !