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Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 7.djvu/152

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reur : Omnis homo mendax, & lorsqu’il est question d’accuser son prochain…

M. D’AVARIN.

Son prochain ? ils sont confiés à vos soins, & vous répondrez à Dieu de leur égarement.

M. DE LA RIVIERE.

Eh bien, je vais l’implorer pour savoir…

M. D’AVARIN.

Les voici qui viennent de ce côté-là, écoutez-les ; cela pourra peut-être vous déterminer.

M. DE LA RIVIERE.

C’est une trahison indigne de surprendre un secret ; je leur parlerai amicalement, avec douceur.

M. D’AVARIN.

Et ils se moqueront de vous.

M. DE LA RIVIERE.

Je ne saurois le croire.

M. D’AVARIN.

Quand on est criminel, on fait peu de cas des hommes vertueux ; mais vous êtes le maître, & vous ferez ce qu’il vous plaira. Pour moi, je regrette le temps que j’ai perdu ici à vous parler, sans pouvoir vous convaincre. Je vais chercher les moyens de vous prouver que je ne vous en ai pas imposé.