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Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 7.djvu/169

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mal, voilà pourquoi je n’en mange pas ; je n’aime point le vin, ainsi quand je le trouverai bon, je crois que vous en serez contents. Si l’Abbé n’est pas avare, il est au moins trop économe ; & ce n’est pas mon intention que l’on meure de faim dans cette maison.

M. DE LA VIGNE.

Songez, Monsieur, combien nous vous respectons, & que c’est la crainte de vous causer le moindre chagrin qui nous a empêché de nous plaindre.

M. DE LA RIVIERE.

Nous ne pouvons pas disconvenir que nos torts sont égaux ; mes enfants, pardonnez-nous.

M. DE LA VIGNE, M. BOIVIN, M. RAISIN.

Ah, Monsieur !

M. DE LA RIVIERE.

Le louis que je vous avois remis est une amende envers les pauvres, à quoi je me condamne pour ma négligence ; distribuez-le leur. Oublions Dame Jeanne pour toujours ; & au lieu du De profundis que nous devions chanter pour elle, allons chanter un Te Deum en actions de grâce de ce que la vertu regne toujours ici, & que la haine & l’envie vont en être bannies à jamais.