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Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 7.djvu/192

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TATONET.

Eh bien, je prendrai aussi le chapeau, Monsieur le Commissaire.

M. SAVONEAU.

Puisque vous reconnoissez que le chapeau & les cent louis vous appartiennent, vous voilà convaincu du crime d’avoir assassiné l’homme qui vient de mourir.

TATONET.

Mais, Monsieur, ce n’est pas ma faute s’il est mort d’un coup de bâton que j’ai donné en l’air.

M. SAVONEAU.

Par le procès-verbal, il est dit que c’étoit pour avoir sa place dans cette rue.

TATONET.

Je ne savois pas que ce fût sa place.

M. SAVONEAU.

Vous n’en serez pas moins pendu.

TATONET, pleurant.

Je serai pendu !

M. SAVONEAU.

Sûrement.

TATONET, pleurant.

Ah ! Monsieur le Commissaire, ne pourriez-vous pas empêcher que ce malheur-là ne m’arrive ?