Aller au contenu

Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 7.djvu/217

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

L’ABBÉ.

Je vais par ordre, comme vous voyez.

M. COLLIGER.

Que trop.

L’ABBÉ.

Enfin, le dîner fut très-gai, & nous bûmes que c’étoit un plaisir ! Je me souviens d’un vin blanc, dont les vignes ont été gelées depuis ; il me semble que je le bois encore. Ce qui nous fâcha beaucoup, c’est que Gobart en cassa une bouteille avec un tire-bouchon qu’il avoit acheté la veille à Montmirel.

M. COLLIGER.

Mais, Monsieur l’Abbé…

L’ABBÉ.

Vous voyez si j’ai la mémoire bien présente.

M. COLLIGER.

Oui, mais passons à ce qui m’amene.

L’ABBÉ.

Ah oui, cela est juste : j’y viens. Je ne sais si je vous ai dit tout ce que nous avions à dîné ?

M. COLLIGER.

Oui, tout.

L’ABBÉ.

Bien exactement ?

M. COLLIGER.

Je vous dis que oui.