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Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 7.djvu/221

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L’ABBÉ.

Attendez donc. Nous nous regardâmes tous en riant ; il me semble que j’y suis encore. Ventrin dit : Messieurs, si vous m’en croyez, nous irons nous coucher ; si l’on a besoin de nous, on viendra nous chercher.

M. COLLIGER.

Quoi ! les Chanoines ne sont pas entrés ?

L’ABBÉ.

Pardonnez-moi, par une autre porte ; il me semble que j’y suis encore.

M. COLLIGER.

Allons, vous allez donc me dire ?

L’ABBÉ.

J’eus une indigestion qui m’obligea de retourner chez moi, & j’ai été malade pendant huit jours ; je m’en souviens comme si j’y étois encore.

M. COLLIGER.

Et vous m’avez retenu pour ne m’apprendre que cela ?

L’ABBÉ.

Ecoutez donc : si vous n’admirez pas ma mémoire au bout d’un temps si considérable, je ne sais pas ce que vous voulez.

M. COLLIGER.

Je serois parti…