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Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 7.djvu/247

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faisant des oppositions au testament ; par ce moyen nous gagnerons du temps.

Mlle. DE PRECINAT.

Mais la vérité se découvrira.

M. D’ALVIN.

Pas d’abord. Le grand-oncle de Berniquet peut avoir eu des enfants en Amérique ou en Afrique, comme il dit.

Mlle. DE PRECINAT.

Il croit donc que c’est la même chose ?

M. D’ALVIN.

Oui vraiment, Pour lors nous verrons ce que fera Monsieur votre pere, s’il attendra que le procès soit intenté, s’il ne croira pas Berniquet un homme tout au moins mal instruit sur sa parenté. D’ailleurs, il faut de l’argent pour suivre un procès ; & les apparences étant contre Berniquet, il ne lui en prêtera pas.

Mlle. DE PRECINAT.

Votre idée est excellente ; car ce n’est que comme unique héritier que ce mariage avoit tenté mon père.

M. D’ALVIN.

Sans doute.

Mlle. DE PRECINAT.

Vos amis auront-ils été assez tôt prêts ?