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Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 7.djvu/256

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M. DE PRECINAT.

Comment, plaisant ?

M. BERNIQUET.

Oui ; car je ne sais plus où aller coucher. (il rit.)

M. DE PRECINAT.

Et vous riez de cela ?

M. BERNIQUET.

Oh, je ris, parce que je ne serai pas embarrassé.

M. DE PRECINAT.

Mais vous n’aurez rien de cette succession.

M. BERNIQUET.

Non vraiment. (il rit.)

M. DE PRECINAT.

Vous m’impatientez avec votre gaieté.

M. BERNIQUET.

Bon ! j’aurois bien de quoi m’affliger encore plus si je voulois.

M. DE PRECINAT.

Au sujet de quoi ?

M. BERNIQUET.

Au sujet de mes créanciers, qui, sachant que je n’héritois plus, sont venus me trouver, & m’ont dit qu’ils me feroient mettre en prison si je ne les payois pas.