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mais ce n’est pas avec des paroles qu’on guérit un malade. J’ai parlé à mon mari jusqu’au dernier moment, & cela ne l’a pas empêché de mourir, le pauvre défunt !
Me. DENERÉE.
Finissez donc.
Me. BABAS.
Allons, je me tais ; mais…
M. SOBRIN, à Madame Denerée.
Madame, le mal de M. votre oncle est dans le sang, c’est-à-dire, que la fermentation a causé une fievre qui tourne à la malignité, & que, sans perdre un instant, il faut le saigner trois fois, d’heure en heure.
Me. BABAS.
Ce n’est pas mon avis à moi, Madame ; c’est Monsieur votre oncle ; mais c’est mon maître.
M. DESPREUILS.
Qu’est-ce que dit le Docteur, Madame Babas ?.
Me. BABAS.
Il dit qu’il veut vous faire saigner trois fois : n’y consentez pas, mon cher maître.
M. DESPREUILS.
Je ne crois pas qu’il s’en avise.