Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 8.djvu/181

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Me. VARLOPE.

Parce que c’est là que mon mari a fait connoissance avec mon pere.

Me. FRANGEOT.

Oui ?

Me. VARLOPE.

Sûrement ; mon pere est marchand de bois, comme vous savez, & nous demeurions au Roule : quand il a vu qu’il pourroit avoir un gendre menuisier qui lui feroit vendre du bois, il l’a amené chez nous ; moi, qui me doutois bien pourquoi c’étoit faire, j’en suis devenue amoureuse ; il me venoit voir tous les dimanches, & puis nous nous sommes mariés.

Me. FRANGEOT.

Cela s’est fait comme cela ?

Me. VARLOPE.

Oui vraiment.

Me. FRANGEOT.

Il est fort bien le voisin Varlope.

Me. VARLOPE.

Sur-tout depuis qu’il a un habit noir & une perruque à nœuds ; c’est moi qui l’ai voulu.

Me. FRANGEOT.

Vous avez bien fait. Il faut soutenir son état.