Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 8.djvu/294

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tous les jours où nous aurons du monde ; & les autres jours, des épaules, & tout cela bien rôti.

M. GOBERGEAU.

C’est l’affaire du ménage, ma fille arrangera tout cela mieux que vous. Ah çà, dites-moi, lui avez-vous acheté un carrosse bien commode ?

M. BETASSIER.

Non vraiment. Je compte que nous nous en irons par la diligence, où je retiendrai deux places, quand nous serons prêts de partir.

M. GOBERGEAU.

Qu’est-ce que cela veut dire, Monsieur ? vous croyez que je souffrirai que ma fille, quand elle sera Madame la Présidente Betassier, arrive à Troyes dans une diligence publique ?

M. BETASSIER.

Mais écoutez donc, Monsieur Duverdier.

M. GOBERGEAU.

Non, Monsieur Betassier, je veux que ma fille fasse la route en poste, & avec beaucoup de monde.

M. BETASSIER.

Mais la diligence va en poste, & avec beaucoup de monde. Il n’y a pas à craindre des voleurs.

M. GOBERGEAU.

Ce n’est pas les voleurs que je crains pour ma