Tu raisonnes très bien ; je t’aime, cher Trotas,
Aides nous à sortir d’un si dangereux pas.
Vous perdez trop de temps en beaucoup de paroles,
En doucereux discours, aussi longs que frivoles ;
Il faut des actions, & non pas des propos ;
La gloire disparoît dans les bras du repos.
Vous savez les regrets du Prince votre pere.
Un voisin orgueilleux chez lui porte la guerre,
Défendez vos états, il vous recevra bien ;
Vous êtes Général, ce n’est pas être rien.
On doit tout à celui qui nous comble de gloire ;
L’Hymen couronnera l’amour & la victoire.
Pour Corinthe un vaisseau se prépare à partir :
Le capitaine est sûr, il voudra vous servir ;
Je peux compter sur lui, c’est un ami d’école.
Quittez, quittez le Roi sans dire une parole.
Suivrons-nous, ma Princesse, un semblable projet ?
Je crois qu’on peut compter sur un fidele sujet.
Trotas voit de sang-froid, on peut suivre un tel guide.
Cependant Poignardin…
perfide ?
Qu’a donc fait ce