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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome I.djvu/112

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Thérèse.

Ah ! si vous pouviez en avoir quelque chose, vous ne diriez pas cela.

La Mere Durand.

Qu’est-ce que cela veut dire ? Est-ce que j’ai jamais rien pris à personne ?

Thérèse.

Je ne le dis pas non plus.

La Mere Durand.

Je sais bien ce que vous voulez dire, vous me croyez avare.

Thérèse.

Mais…

La Mere Durand.

Non, j’ai tort de ne pas tout jetter par les fenêtres ; voilà comme sont les enfans, ils vous croient toujours plus riches que vous n’êtes : si votre père n’avoit pas tout mangé, je ne serois pas obligée de tant épargner que je fais.

Thérèse.

Mon père ? il n’osoit pas broncher devant vous.