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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome I.djvu/183

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Scène II.

LA MARQUISE, LE COMTE.
La Marquise, à part.

Voyons si l’épreuve que je voulois tenter me réussira, & si le Comte imagine son bonheur ; je ne pouvois trop m’assurer de son cœur, avant de le lui apprendre.

Le Comte.

Ah, Madame ! vous voyez un homme au désespoir.

La Marquise.

Et pourquoi donc cela, Comte ?

Le Comte.

Le Commandant vous a dit ce qui m’arrive, Madame, non-seulement je serai obligé de sortir d’ici, mais on m’apprend encore que cette femme, qui a agi si généreusement pour moi, m’aime, qu’elle veut que je l’épouse ; enfin, c’est un mystère affreux où je ne comprends rien.

La Marquise.

Mais vous vous affligez-là de l’événement