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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome I.djvu/90

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Le Chevalier.

Mais seriez-vous bien aise ?…

La Comtesse.

Vous perdez du tems, il peut venir quelqu’un…

Le Chevalier.

Eh bien, une femme que je connois depuis du tems, qui est charmante, mais bien plus encore que je ne le croyois, parce qu’elle ne s’étoit jamais occupée de moi…

La Comtesse.

Tenez, il est vrai, voilà comme les hommes nous jugent ; c’est la maniere dont nous les voyons qui les décident.

La Baronne.

Ah ! Madame, laissez-le donc dire. Il ne nous dit pas qu’il n’avoit pas pensé à cette femme non plus, lui.

Le Chevalier.

Pardonnez-moi, mais je ne l’avois connue qu’occupée successivement de deux hommes de mes amis qu’elle a beaucoup aimés, ainsi ce n’étoit pas le moment, comme vous voyez.