Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/15

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

M. de Ponbleu.

Un soin plus important m’occupe. Oui, ma Niéce, le Bal de cette nuit m’a tourné l’esprit.

Mlle De Rémieres.

Que dites-vous, mon Oncle ?

M. de Ponbleu.

Vous imaginerez aisément que je me suis apperçu de l’attention avec laquelle vous vous êtes entretenue toute la nuit avec la même personne.

Mlle de Rémieres, troublée.

Mon Oncle…

Julie, bas à Mademoiselle de Rémieres.

Prenez garde à vous, de la fermeté.

M. de Ponbleu.

Curieux de savoir quelle étoit cette personne, dont l’air & la taille me plaisoient infiniment, j’ai trouvé un instant favorable pour la voir.

Julie.

Eh bien, qu’avez-vous vu, ou cru voir ? Nous vous le dirons, je sais qui c’est moi, il n’y a point de mystère.