Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/16

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M. de Ponbleu.

On a pourtant eu l’air d’en vouloir faire, & sans cela pourquoi seroit-elle toujours restée masquée ? Qu’auriez-vous eu tant à dire, si ce n’est pas ce que j’ai deviné.

Julie.

Et qu’avez-vous donc pu deviner ?

M. de Ponbleu.

Tiens, le trouble de ma Niéce confirme mes soupçons.

Mlle De Rémieres.

C’est une amie avec qui j’ai été long-tems au Couvent.

Julie.

Oui, & quand on est une fois sur le chapitre du Couvent, l’on a bien des choses à se dire.

M. de Ponbleu.

J’ai trouvé que cette amie avoit beaucoup de l’air du Chevalier.

Julie, à part.

Ah ! pour le coup nous sommes trahies !

M. de Ponbleu.

Et je parierois toutes choses au monde que c’est sa Sœur.