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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/201

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La Marquise.

Me croyez-vous assez légère…

Le Vicomte.

Il n’y a pas de légèreté à cela ; ce n’est pas de l’amour que je vous demande, je ne suis pas assez vain pour me flatter de vous en inspirer ; mais ma franchise, le desir que j’ai de mériter vos bontés, mes soins, un entier dévouement, parviendront sûrement à vous toucher & avec cela je suis sûr d’être heureux.

La Marquise.

Ne précipitons rien, Monsieur, & laissez-moi penser à tout ce que vous me venez de dire.

Le Vicomte.

Vous n’y penserez point, vous ne vous occuperez que de mon Neveu, votre douleur s’accroîtra, il faut la combattre la vaincre ; & pour cela, il n’y a pas un moment à perdre. Laissez-moi faire, je vais envoyer chercher mon Notaire, le Contrat sera fait dans l’instant, vous le signerez & tout le passé sera bientôt oublié. Il s’en va.