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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/53

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cent, & il ne fut plus question de procès, je m’accordai sur-le-champ, & il paya les frais.

Julie.

C’est être bien raisonnable.

M. de Ponbleu.

Monsieur, je suis maître d’un bien assez considérable, il peut encore m’en revenir d’ailleurs. J’ai vu Mademoiselle votre Niéce hier, pour la première fois, & j’en ai été charmé ; si vous vouliez disposer d’elle en ma faveur, vous me rendriez le plus heureux homme du monde, & rien n’égaleroit la reconnoissance que j’aurois d’un pareil bienfait.

Julie.

Il faut ajouter que ce n’est que d’hier que Monsieur de Ponbleu sait que l’on peut aimer aussi vivement, & que sans cela il ne se seroit jamais opposé au bonheur de Monsieur le Chevalier.

Lahaye.

Cette Fille vous veut du bien. Quant à ma Niéce, Monsieur, je n’ai jamais été dans le dessein de la marier, afin de rendre mon Neveu un meilleur parti ; elle a même là-dessus