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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/75

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est très-fâcheux de n’en pouvoir pas donner au moins deux par semaine, & après la dernière que nous avons donnée à votre Père, qui étoit charmante, je crois qu’il seroit facile d’en imaginer à chaque instant de plus délicieuses. D’ailleurs nous avons mille ressources pour cela ; le Chevalier a une imagination toujours neuve & inépuisable.

Constance.

Oui ; mais ces fêtes n’amusent point mon Père ; son aversion pour la dépense…

Mde de Mont-Joyeux.

Je voudrois pourtant la lui faire payer.

Constance.

Et vous me rendriez un grand service ; car c’est là ce qui me tourmente ; j’ai les mémoires de tous les Marchands, & quand ils viendront pour chercher leur argent, je ne saurai comment faire.

Mde de Mont-Joyeux.

C’est que vous n’êtes pas accoutumée à dépenser. D’ailleurs cela ne monte qu’à cinquante louis.

Constance.

Il est vrai ; mais je ne les ai pas.