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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome IV.djvu/311

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un Grand-Père ; mais ayant été obligé de fuir depuis long-temps sa Patrie pour une affaire malheureuse, on n’en a point eu de nouvelles.

André.

Ce Parent avare qui vouloit, en te faisant épouser son Fils, disposer de tous tes biens, quoique tu les lui aye laissés, n’est sûrement pas si heureux que nous. L’oisiveté où plongent les richesses, produit l’ennui & des maux que nous n’éprouverons jamais.

Cécile.

Quel avenir heureux, pour notre enfant !

André.

Il faut qu’il ignore toujours son vrai nom, pour que rien ne trouble sa félicité.,

Cécile.

Il conservera dans ces lieux, habitant avec tout ce qui nous environne, l’innocence & la pureté des mœurs. Il n’aura d’autre ambition, que celle de faire du bien à ses semblables ; c’est une délicieuse occupation & une jouissance continuelle.

André.

Ton exemple, chère Cécile, nourrira son