ristocratie comme dans le siècle précédent, étaient des royalistes à toute épreuve ; ils confondaient dans l’unité d’un même symbole la cause de l’autel avec celle du trône, et ne songeaient point à séparer, au moment où une crise politique était imminente, les destinées de l’Église du sort de la dynastie. Plus respectable par ses vertus qu’éminent par ses lumières, cet épiscopat, issu de l’union de l’ancienne Sorbonne avec Saint-Sulpice, exigeait pour la déclaration de 1682 l’obéissance traditionnelle que lui avait accordée durant deux siècles l’Église gallicane. Cette obéissance contre laquelle protestait déjà presque toute la nouvelle génération sacerdotale, constituait aux yeux des évêques de la restauration une partie intégrante du double héritage qu’ils s’attribuaient l’obligation de conserver. La plupart de ces prélats voyaient moins, d’ailleurs, dans l’acte fameux de Bossuet, des propositions théologiques à défendre que l’éclatante sanction donnée par l’ensemble de la doctrine gallicane aux droits temporels des princes. Les évêques gallicans de 1825 n’étaient donc, au fond, que des partisans du droit divin des rois ; ce qu’ils aspiraient à combattre, c’était la révolution française et non le saint-siége auquel les rattachait le plus respectueux dévouement. En défendant les quatre articles, ils faisaient de la politique bien plus que de la théologie.
L’abbé de Lamennais n’était point un émigré, La royauté, à laquelle ne le rattachait aucune tradition domestique, ne fut servie par lui qu’à titre d’instrument pour la réorganisation religieuse ; il ne lui en