Page:Carnet de guerre d'Emile Chollet.pdf/102

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forcément avant moi. —

Je me depêche, j’ai trois lettres qui m’attendent dont une de Mademoiselle Germaine et une de Petite Sœur. —


Mai 1918. Névolani

Le 10 je suis descendu des lignes pour être le 11 dirigé vers le Centre d’Instruction du génie. Je passe par Monastir où j’apprends que je ne suis pas proposé pour suivre les Cours de Versailles car il faut être au moins de la Classe 13 — je déjeûne avec mes camarades et le tantôt je passe par Porodin où je coucherai — j’y retrouve mon petit Viro ce qui me fait grand grand plaisir quand je repars le 11 au matin il voulait me suivre et il pleurait de me voir partir. — Ma voiture porte nos sacs, nous partons à pied il y a 22 km à faire. —

Nous arrivons à 11 heures à Florina, où je mange au Foyer du Soldat. —

À 2 heures j’arrive à Névolani ; un camarade m’indique les l’emplacement logera mon caporal et [illisible] avec moi. — Je loge dans une habitation dans une chambre propre mais dont le plancher en terre battue a pas mal de trous ; des lits sont là faits avec des planches, c’est très bien une excellente popote. —

La première semaine j’ai fait de la fortification de campagne ; je ne sais pas pourquoi on appelle cela de l’Instruction, cela consiste à creuser des tranchées, ce que