11 à 19 Juin 1917— Pendant cette période de 9 jours rien d’intéressant, du 11 au 14 il a fait moins chaud le ciel était couvert, mais cela n’a que repris de plus belle ! si bien que j’ai ete malade, samedi soir je n’y tenais plus dans la nuit j’ai souffert le martyre et j’ai parait-il débloquer pas beaucoup heureusement ! La journée du dimanche fut meilleure, aujourd’hui mercredi cela va mieux quoique je souffre toujours un peu dans la tête ! Enfin ! ce sont des inconvénients de pays chauds !…
Les avions reviennent de temps en temps le matin sur les 8h½ ou 9h, et bien entendu nos « as » sont rentrés eux on s’empressent de le faire sitôt que le Boche est visible à l’horizon s’il en reste un ou deux ils mitraillent l’ennemi à 5 km sans doute pour être comme lui hors de portée des balles ! il arrive que parfois (rarement hélàs !) qu’un des nôtres se montre un peu à la hauteur mais il ne s’y fient pas, où sont donc nos as de France ?
J’ai appris avec joie l’abdiquation de Konstantin, très bien notre gouvernement bravo Mr Jonnard[1], mais pourquoi mêle-t-on a toutes ces belles phrases le nom de S… ah ! n.d.D. c’est pas sa place ! on a encore le culot de parler de son Œuvre, quelle Œuvre ? au fait c’est peut-être son mariage avec une jeune infirmière de 50 ans de moins que lui !
Ne pourrait-on contrôler un peu la fameuse A.O.[2] ? —