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comprenez, j’ai un papier ! Le général veut un abri dans 6 jours, il le faut : tans pis si c’est dur ! » Quoi répondre à de tels arguments ? Il faut dire que le Capitaine est un homme du métier, et qui est certainement très très capable de le faire ; mais voilà, du moment qu’il a un papier !… et il en revient toujours là, il aime beaucoup la paperasse — et il a une drôle de manière de prononcer papier il dit « pâpier » c’est rigolo, et cela lui revient toujours à la bouche. Enfin le lendemain le Lieutenant Bocri, je lui raconte le mécontentement du Capitaine, — Lui pense comme moi au sujet du travail ; il me dit qu’il fera ce qu’il pourra pour me défendre ; justement en descendant à Monastir on rencontre le Capitaine Vanière ; Bocri lui cause du P. O. si bien que tous les deux se sont attrapés ! Mais trois jours après vient le Colonel ; il s’est très bien rendu compte du travail fourni et a blagué au sujet du délai donné ; alors le Capitaine voyant cela a changé du tout au tout il a été très aimable et a trouvé tout très bien — depuis ce jour il était enchanté de l’avancement et ne se gênait pas pour me le dire ; xxxxxxx Tout est bien qui finit bien !… et le général n’est pas venu !


Vers la fin du mois de décembre le Lieutenant m’a dit qu’il y avait de gros travaux d’abris-caverne a faire en ligne, il m’a dit qu’il tenait à ce que ce soit Pinau ou moi qui le fassions comme l’abri du Signal Blanc était xxxxxxx bien organisé ; toutes les directions données, qu’il n’y a plus qu’à suivre ; un autre sergent prend ma suite et je pars au Ravin Austerlitz le 28 Décembre au soir. —


Je prends un détachement de renfort à son passage à Monastir ils sont une trentaine, rien que des nouveaux — En route ! —

Nous voici arrivés après une heure de chemin