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quinzaine de chevaux blessés, épuisés. Ils sont abandonnés par les Allemands. Ce sont des chevaux de culture que les soldats ont réquisitionnés en cours de marche.

Aux abords de Croisilles, je vois également des chevaux blessés, abandonnés.

Mr Labitte qui sort de la sucrerie, m’accompagne jusqu’à notre rue. Il m’apprend les pénibles incidents de la journée d’hier et le pillage qui épouvante la population.

Mon retour apporte à Rose et aux enfants un soulagement inconcevable.

Apres le moment d’expansion si naturelle, j’apprends la succession des faits.

Les deux officiers logés à la maison sont partis lundi 713 au matin.

Vers midi arrivent un général et 8 ou 10 officiers qui s’installent dans le salon et la grande salle. Les ordonnances apportent des paniers de vin et de champagne, des vivres.