Page:Carnet de guerre n°2 d'Alexandre Poutrain.pdf/138

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difficile d’écraser du blé dans nos moulins à café. Les soldats exercent une surveillance hostile. Quelles que soient les précautions que l’on prenne, telle que : ne jamais emplir son moulin de grains de blé, et toujours avoir sous la main du café à mettre au dessus du blé, dès qu’un soldat approche ; malgré toutes les ruses bien des femmes se voient confisquer leur moulin. Il est vrai que dans la plupart de ces cas, les personnes se trahissent par leur attitude.


J’ai peut-être déjà conté qu’en allant à Quéant, nous mangions nos tartines chez Capelle. Ce Capelle était à la fois meunier, boulanger, débitant. Sa femme nous donnait une assiette de soupe et souvent des légumes.

Nous apprenons que de temps en temps Capelle fait tourner son moulin. Il est admis avec par le commandant de Quéant, que les