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officiers de la région apportent du blé et reçoivent de la farine en échange. En ce moment le soldat, qui nous accompagne, cause dehors avec un camarade. Capelle nous dit : « Si vous pouvez m’apporter du blé, je vous donnerai huit jours plus tard de la farine, du meilleur blé dont je disposerai. La difficulté c’est de l’amener, surtout à présent, avec ce soldat qui vous accompagne. »

Il est convenu que dans huit jours, Capelle se tiendra pret avec un homme, pour décharger en vitesse ce blé si je puis en amener.

Michel et moi convenons que c’est lui qui emmènera le blé, parce que l’allemand monte toujours dans ma voiture. La nuit nous transportons douze sacs de blé sur le chariot, bien protégés par la bache. Nous mettons quelques emballages vides au dessus. Nous voilà partis par Lagnicourt, parce que de Lagni-