Page:Carnet de guerre n°2 d'Alexandre Poutrain.pdf/140

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court à Quéant la route est en bon état et sans montée. La dernière maison du village est un débit de boisson. Nous nous arrêtons pour prendre un café, je ne me sens pas bien ; Michel me demande si je souffre beaucoup. Il est convenu qu’au moment de partir je resterai en retenant l’allemand, pour que Michel prenne de l’avance, ait déchargé le blé quand j’arriverai : ce qui fut fait. Pour rester en arrière, je simule une douleur, je demande à la débitante de m’indiquer les waters en même temps, de la main, je fais signe au soldat de m’attendre. Apres un bon moment je rentre en boutonnant mes bretelles. Le soldat se met à rire, se moque de moi. Il me faut encore un café pour me remettre complètement. Quand nous partons nous sommes gais tous les deux.