Page:Carnet de guerre n° 5 d'Alexandre Poutrain.pdf/59

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de notre convention. »

Nous allons saluer ma cousine Eugénie, femme de Charles Guilbert, qui est sous les drapeaux. Elle se montre d’une tres grande amabilité compatissante, nous offre l’hospitalité à notre passage, pour nous rendre à Écuire. Durant notre séjour dans le Boulonnais, elle nous a rendu tous les services possibles.

Nous n’allons pas voir la ferme. J’ai hate de rentrer, de savoir ce qui se passe à Haute-Avesnes.

À mon passage à Fruges, je rencontre Dhénin, cultivateur à la maison rouge sur la route d’Arras à Bapaume, il est gendarme. Il m’apprend que les allemands n’ont pas rompu le front, ils n’occupent pas Arras ; mais la bataille continue. Rassuré par cette nouvelle, quand je passe à Anvin, je ne résiste pas au désir d’aller embrasser Marie. Je sais qu’elle est à un kilomètre de distance, à Teneur, chez Mme  de Bonnières. Mme  Bourdon,