Saint-Éloi, enfin de tout ce qu’il connaissait de chansons et de complaintes. Il put ainsi arriver à l’entrée du bois de Mailly, dans lequel il s’engagea résolument en chantant à tue tête :
- Tout le long du bois,
- J’embrassai Nanette ;
- Tout le long du bois,
- J’l’embrassai trois fois !
Tout à coup il lui sembla entendre de petits appels dans les buissons bordant la route ; il se retourna et vit sortir du taillis une multitude de petits êtres tous plus jolis les uns que les autres et vêtus de charmants petits habits qui leur allaient à ravir.
— « Tiens ! qu’est-ce donc que cela ? se dit-il ; que me veulent ces tout petits hommes ? Ce sont des lutins, des goblins, sans doute. Si j’en juge par leur mine, ils ne doivent pas être bien méchants ; ils sont trop gentils pour me vouloir aucun mal. Continuons notre chemin et reprenons notre chanson ; je veux montrer aux goblins qu’un bossu peut être aussi courageux que le premier venu. »
Et, les deux mains dans les poches de son pan-