Page:Carnoy - Littérature orale de la Picardie.djvu/29

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soigneusement placée dans une grande boîte d’argent. Jugez de la joie qu’éprouvait Thomas à se voir débarrassé de sa bosse.

— « Ce n’est pas tout, lui dit le chef des goblins, chacun de mes lutins va t’offrir un cadeau ; c’est bien le moins que nous puissions faire pour notre sauveur. »

Et chacun des petits êtres apporta son cadeau à Thomas ; ce furent de beaux habits tout neufs, de jolis chapeaux à plumes de paon, de petits sacs remplis de pièces d’or et d’argent, et mille autres choses agréables qui comblaient et au-delà tous les vœux du petit bossu de tout à l’heure. Thomas se confondait en remerciements auprès des petits hommes qui, de leur côté, l’assuraient de toute leur reconnaissance.

On dansa une dernière ronde et les goblins quittèrent Thomas pour aller en Paradis.

Thomas, tout joyeux, reprit son chemin et ne tarda pas à rentrer à la ferme avec les cadeaux des lutins.

L’autre bossu en le voyant ne pouvait en croire ses yeux. Il interrogea Thomas qui lui raconta les événements de la nuit.

— « Oh ! c’est si facile, pensa l’autre bossu,